MONTRÉAL, le 17 mars 2020 – La CSN-Construction salue l’initiative de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) de former un nouveau comité réunissant les organisations syndicales, les associations patronales et la direction de la santé publique. Ce comité se réunira deux fois par semaine et aura le pouvoir de faire des recommandations dans ce contexte de crise de la Covid-19. La CNESST peut compter sur notre entière collaboration.
La CSN-Construction comprend l’intention du gouvernement du Québec de maintenir les chantiers de construction ouverts. Toutefois, la santé et la sécurité de nos travailleurs et travailleuses demeurent notre priorité. C’est pourquoi la CSN-Construction estime que des mesures obligatoires et additionnelles doivent être respectées et mises en place pour assurer la sécurité et la santé des travailleurs et travailleuses de la construction.
« Avant même la crise de la Covid-19, certains chantiers ne disposent d’aucune eau courante et d’aucun dispositif de nettoyage des mains. Il serait essentiel que l’on renforce ces mesures pour éviter tout risque de contamination », réclame le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard.
Respecter les distances
Bien qu’il peut paraître simple de garder un ou deux mètres de distance entre chaque travailleurs, malheureusement, il s’agit d’une théorie difficile d’application lors de certaines tâches sur des chantiers.
« L’exemple le plus concret se déroule sur le chantier même du REM dans l’ouest de Montréal. Des travailleurs ont refusé d’effectuer leur quart du travail, faute de mesures et de directives adéquates. Alors que les différents intervenants se renvoient la balle, la direction de la santé publique doit se prononcer. Une décision de sa part est attendue avec grand intérêt et risque de baliser la suite des choses », explique Pierre Brassard, président de la CSN-Construction
La CSN-Construction s’interroge sur les protections additionnelles qui devraient être mises de l’avant pour protéger les travailleurs et les travailleurs lorsqu’une distance minimale ne peut être respectée, par exemple dans une cage d’ascenseur.