En ce Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail, l’Alliance syndicale de la construction reçoit avec une grande consternation, mais sans surprise, les données rendues publiques par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). En 2020, 44 travailleurs de la construction sont décédés et quelque 7500 ont subi un accident du travail. Les syndicats de la construction refusent d’oublier ces hommes et ces femmes, toujours trop nombreux, qui se blessent ou perdent la vie au travail année après année.
Alors que les heures travaillées ont baissé de 9,1 % en 2020 en raison des arrêts de travail en lien avec la pandémie de la COVID-19, les syndicats s’attendaient à une plus grande baisse des accidents et des décès. Toutes proportions gardées, ces accidents et ces décès se sont maintenus en comparaison avec 2019, une année tristement record. Ce lourd bilan secoue énormément l’industrie : il est inconcevable que cela se produise encore aujourd’hui. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs de la construction représentent 5 % de la main-d’œuvre au Québec, mais 25 % des décès liés au travail.
Dans sa forme actuelle, le projet de réforme en santé et sécurité (projet de loi n° 59), déposé par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, ne permettra pas de diminuer les accidents du travail dans la construction.
Le gouvernement doit en finir avec les accidents dans l’industrie de la construction
En dépit de nombreuses solutions qui ont été mises en place durant ces quatre dernières décennies, le bilan des accidents et des décès dans la construction est toujours dramatique. Les syndicats demandent au ministre du Travail d’assurer un meilleur contrôle de la santé et sécurité sur les chantiers de construction en acceptant de bonifier son projet de loi selon les recommandations émises par le monde du travail.
Des représentants en santé et sécurité indépendants des patrons : une solution sûre pour une prévention efficace
Au contraire de ce que propose le projet de loi 59, l’Alliance syndicale de la construction revendique des représentants en santé et sécurité plus nombreux, autonomes et indépendants des patrons pour garantir une prévention efficace.
Rappelons que le ministre Boulet dispose toujours du temps et des pouvoirs pour amender le projet de loi 59 et sauver des vies.
À propos
L’Alliance syndicale représente les 195 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des négociations de la construction. Elle regroupe les cinq syndicats représentatifs de la construction, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD Construction et la CSN-Construction.