MONTRÉAL, le 18 mars 2020 – Considérant l’augmentation de cas confirmés par la COVID-19, la CSN-Construction exige l’isolement obligatoire, et non volontaire, de toute personne qui revient de voyage ou qui présente des symptômes s’apparentant à ceux de la COVID-19. Un climat de peur règne actuellement sur les chantiers de construction alors que des cas de travailleurs et de contremaîtres qui ne s’isolent pas nous sont rapportés.
« Nous saluons les mesures musclées entreprises par le gouvernement du Québec pour contrôler la courbe de propagation sur l’ensemble du territoire québécois. Nous aimerions qu’il envoie un message fort avec des mesures tout aussi sévères pour les chantiers de construction afin de stopper le plus de risques possible dès maintenant », demande le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard.
Une première rencontre avec le nouveau comité de la CNESST a déjà eu lieu aujourd’hui, mais la CSN-Construction estime que certaines mesures essentielles doivent entrer en vigueur immédiatement, quitte à adoucir les procédures éventuellement.
Le triste constat actuel
Toujours à l’écoute et à la défense de ses travailleuses et travailleurs, la CSN-Construction encourage toute personne à refuser de travailler si les directives en matière de santé et sécurité du travail ne sont pas respectées ou si aucune alternative n’est mise en place; la construction n’est pas un service essentiel comme le réseau de la santé. Elle rappelle que c’est à l’employeur d’éliminer les risques à la source, tel que stipulé par l’article 51 de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
Négligence :
• Des roulottes et des navettes de transport non désinfectées;
• Partage d’outils sans désinfection;
• Refus d’un employeur de fournir ou de nettoyer des gants;
• Absence d’eau courante ou de système de nettoyage des mains.
« Il y a définitivement un travail supplémentaire de sensibilisation et de supervision à exiger. La pression provient des travailleurs, qui réclament une proactivité de la part de leur employeur. Sur le chantier du REM, nous représentons plusieurs manœuvres, tels des poseurs de rails, des charpentiers-menuisiers, les opérateurs de machineries lourdes. Nos membres nous disent qu’ils travaillent à 20 cm de distance de leurs collègues, et non à un mètre. Revoir les horaires de travail, alléger la cadence de production ou étaler les horaires de repas seraient des solutions à envisager », conclut Pierre Brassard, président de la CSN-Construction.
À propos
Présente et engagée partout au Québec, la CSN-Construction représente des travailleuses et travailleurs répartis au sein de huit associations de métiers et d’occupations. Elle offre à ses membres tous les outils nécessaires pour la défense de leurs intérêts et l’amélioration de leurs conditions de travail.
SOURCE CSN-CONSTRUCTION
Renseignements: Chu Anh Pham, conseillère aux communications à la CSN-Construction, chuanh.pham@csn.qc.ca, 514 216-2017