La CSN–Construction se réjouit de l’accueil de son pourvoi judiciaire accompagné d’un sursis d’urgence dans le dossier du conflit de compétence concernant la pose des rails du métro de Montréal. Cet accueil fait suite à la décision du Comité de résolution des conflits de compétence du secteur génie civil et voirie rendue le 26 juin 2019 qui accordait cette activité aux monteurs-assembleurs.
« Il s’agit de la première fois dans l’histoire qu’un tel pourvoi avec un sursis est pris par une organisation syndicale. Une demande devant le Tribunal administratif du travail (TAT) peut être extrêmement longue. Cela peut prendre un, voire deux ans avant qu’une décision ne soit rendue. Grâce au jugement accordant le sursis qui vient de tomber, les travailleurs du rail ne perdront pas leurs emplois durant la période du sursis et pourront continuer à gagner leur croûte », souligne le vice-président de la CSN–Construction, Jean-Luc Deveaux.
Le vice-président déplore le fait qu’aucune autre organisation syndicale de la construction n’ait demandé ce pourvoi avec un sursis. Rappelons que d’après certaines d’entre elles, les définitions de manœuvre spécialisé et de métiers contenues dans les conventions collectives (mécanicien de chantier, monteur-assembleur, opérateur de machinerie lourde et de grutier) impliquent les travaux de pose de rails des chemins de fer. La CSN–Construction soutient pour sa part que les travailleurs ferroviaires possèdent exclusivement la compétence de la pose des rails des chemins de fer. Elle va d’ailleurs demander la création d’un nouveau métier pour la construction des chemins de fer.
« Il s’agit de faire preuve de gros bon sens, puisque les travailleurs ferroviaires exécutent ce travail depuis des décennies. Il faut reconnaître leur expérience acquise », conclut le vice-président de la CSN–Construction.