Mardi le 10 décembre dernier, a eu lieu une rencontre entre le président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ), et la CSN-Construction.
Suite au décès la semaine dernière d’une signaleuse routière, la troisième en moins de 3 mois, les deux organisations ont tenu à se rencontrer et à rappeler d’une même voix la nécessité de prendre des actions concrètes pour éviter que ne se reproduise ces drames. Tant l’ATSRQ que la CSN-Construction somment les ministères du Travail et du Transport à se concerter pour régler une fois pour toutes le dossier des signaleurs routiers et de mettre en place des solutions concrètes. Parmi celles-ci : la nécessaire révision de la loi sur la santé et sécurité, qui se fait toujours attendre, et l’obligation que tous les entrepreneurs au Québec soient soumis à la mise en place des programmes de prévention qui ont du mordant sur les chantiers.
« Dans les 7 dernières années, 9 signaleurs sont décédés, des décès qui auraient pu être évités. C’est pourquoi nous avons décidé de se rencontrer aujourd’hui et de faire front commun pour que ne surviennent plus ces tragédies » a souligné Jean-François Dionne, président de l’ATSRQ. Pour Pierre Brassard, président de la CSN-Construction, il faut s’attaquer aux risques présents sur les chantiers : « Nous sommes conscients des risques du métier et du travail essentiel des signaleurs qui assurent la sécurité des travailleuses et travailleurs qui sont à pied d’œuvre. Personne ne devrait avoir à risquer sa vie, il faut que les choses changent! » a-t-il soutenu.
Cette rencontre aura permis de tisser des liens entre les deux organisations et d’appuyer leurs revendications afin de faire bouger les choses avec les organismes reconnus concernant la santé et la sécurité des signaleurs routiers. En plus des revendications portant sur la santé et la sécurité, l’offre de formation et les conditions de travail des signaleurs firent partie prenante des discussions.